Une réforme cohérente avec les engagements de la FESIC mais qui nécessitera une mise en œuvre exigeante

Le 13 mai 2025, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Philippe Baptiste, a présenté des propositions visant à mieux encadrer et structurer le secteur de l’enseignement supérieur privé. À l’heure où la qualité d’une partie de l’enseignement supérieur privé est légitimement remise en question, la FESIC salue ces annonces, qui devraient renforcer la lisibilité de l’offre de formation et reconnaissent pleinement le rôle des établissements d’enseignement supérieur privés d’intérêt général (EESPIG) dans le service public de l’enseignement supérieur.

« Les axes de travail présentés – évaluation, reconnaissance, simplification, transparence – sont pleinement soutenus par la FESIC et rejoignent les engagements éthiques de nos établissements »

Les quatre défis à relever dans le secteur de l’enseignement supérieur privé

Philippe Baptiste a introduit son propos en précisant les quatre défis majeurs du secteur :

  1. La formation aux métiers de demain.
  2. L’accès de l’enseignement professionnel pour tous (notamment pour les bacheliers professionnels).
  3. La formation tout au long de la vie.
  4. La formation sur tout le territoire, en développant des formations en cohérence avec les bassins d‘emplois locaux.

Ces défis devront être relevés en respectant 4 principes :

  • Une évaluation juste : une évaluation différenciée en fonction de la taille de la structure.
  • Une reconnaissance graduée : plus un établissement travaille dans le sens de l’intérêt général, plus il doit être soutenu par l’Etat, afin de valoriser les modèles les plus vertueux.
  • La confiance progressive : une simplification des procédures administratives pour les établissements qui ont démontré leur capacité à s’autoréguler efficacement et la possibilité de passer à un contrôle à posteriori.
  • La transparence de l’information : mettre un terme aux communications ambigües ou trompeuses.

Deux formes de reconnaissance, avec les EESPIG intégrés dans le premier cercle de confiance

Afin de décliner ces principes, le ministre propose un système avec plusieurs niveaux de reconnaissance dès la rentrée 2027.

  • Le premier cercle, regroupant les opérateurs publics et les établissements EESPIG, identifiés comme participant pleinement au service public de l’enseignement supérieur ;
  • Le second cercle, constitué des établissements privés qui ne remplissent pas l’ensemble des missions du service public mais qui obtiendront un agrément délivré par le ministère sur la base de critères transparents.

Ces deux catégories seront les seules autorisées à figurer sur la plateforme Parcoursup. Au-delà, les établissements devront satisfaire au moins aux exigences de la certification Qualiopi, notamment pour proposer des formations en apprentissage

« Nous nous réjouissons de la reconnaissance pleine et entière de la mission de service public des EESPIG. Le nouveau système a le mérite de la clarté et va dans le sens des objectifs que nous portons : lisibilité, simplification, transparence. »

Philippe CHOQUET, président de la Fesic

Un impératif de lisibilité et d’accompagnement des étudiants

La FESIC rappelle l’importance d’une meilleure lisibilité dans un paysage où les jeunes et leurs familles se sentent souvent perdus. Une étude Occurrence-Ifop sur l’orientation Post-Bac menée en 2024 pour la Fesic révèle une forte attente de repères clairs et fiables dans l’orientation post-bac.

« Pour être crédible, la réforme devra s’accompagner de moyens d’évaluation efficaces et de sanctions claires et publiques en cas de manquements. L’affichage sur Parcoursup ne suffira pas à garantir une information loyale : il faut aller plus loin. »

La FESIC reste pleinement mobilisée pour accompagner cette réforme et veiller à ce que les mesures concrètes protègent les étudiants contre les dérives et les pratiques trompeuses.

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