Passionné par les sciences autant que par le commerce, Antoine, 23 ans, a trouvé à l’ESTA Belfort, École Supérieure des Technologies et des Affaires, la formation idéale pour développer une double compétence devenue très recherchée dans l’industrie : la maîtrise technique alliée à la compréhension des enjeux commerciaux. Rencontre avec ce passionné d’aéronautique qui a su faire de sa passion, son métier.

Quel a été ton parcours avant et après l’Esta Belfort ?

Originaire de Pontarlier, dans le Doubs, j’ai suivi un baccalauréat scientifique au lycée des Augustins avant de rejoindre l’ESTA Belfort. Cinq années plus tard, mon parcours m’a conduit jusqu’à Toulouse, où j’occupe aujourd’hui un CDI chez Airbus.

Quelles études as-tu suivies à l’ESTA Belfort ?

J’ai suivi le programme Grandes Écoles qui se déroule sur 5 ans avec une prépa intégrée de 2 ans puis les 2 dernières années en alternance.

Qu’est-ce qui t’as donné envie de te tourner vers le domaine de l’ingénierie industrielle ?

Après le lycée, j’étais attiré à la fois par les sciences et par le commerce. À l’époque, je ne connaissais pas encore le métier d’ingénieur d’affaires industrielles, mais je savais que je voulais me diriger vers une formation capable de former des profils aptes à commercialiser des produits très techniques. Lors d’un forum organisé dans mon lycée, j’ai rencontré un représentant de l’ESTA qui était lui-même ingénieur d’affaires industrielles. C’est à ce moment-là que j’ai découvert ce métier, et il m’a immédiatement captivé. L’ingénieur d’affaires industrielles, c’est un ingénieur d’affaires commerciales… mais appliqué à des produits hautement techniques et issus du monde industriel.

Pourquoi avoir choisi l’Esta Belfort ?

L’école permet une immersion progressive dans le monde industriel. Au départ, ce secteur ne m’attirait pas vraiment, surtout parce que je le connaissais mal. Mais grâce à l’ESTA, j’ai découvert un univers riche, dynamique et incroyablement ouvert, avec une multitude de débouchés.

La force de cette formation, c’est sa dimension très complète : on touche à tout, ce qui offre la possibilité d’évoluer et même de changer de métier au fil de sa carrière. C’est d’ailleurs encouragé chez Airbus, où je travaille aujourd’hui.

Quelle est la différence avec une école de commerce ?

La différence majeure avec une école de commerce traditionnelle réside dans la dimension technique. À l’ESTA, les enseignements en marketing, négociation ou management s’accompagnent de cours pointus en mécanique avancée, robotique, électronique, automatisation ou encore mécanique des fluides. Cette double compétence est renforcée par des travaux pratiques sur des machines industrielles et des travaux dirigés encadrés par des professionnels du secteur.

Autre atout déterminant : la réalisation d’un stage chaque année, qui permet aux étudiants de s’immerger progressivement et concrètement dans le monde industriel.

Est-ce que tu as hésité avec d’autres écoles ?

Oui, J’ai pensé au début faire une prépa scientifique puis une école d’ingénieur classique ou bien une école de commerce. L’Esta Belfort me semblait la meilleure option pour me former en tant qu’ingénieur d’affaires.

Est-ce que cela a été difficile de t’orienter ? Quelles étaient tes principales interrogations au moment de ton choix ?

Un peu oui, je ne savais pas trop si j’étais plus intéressé par la vente ou la technique. Je me posais la question de savoir s’il aurait été mieux de faire d’abord une prépa scientifique / DUT puis une école, ou une école directement. Je dirais que la prépa intégrée m’a permis de mieux appréhender les années suivantes.

« Les enseignants chercheurs avaient des connaissances poussées sur les sujets que l’on traitait en cours et en TP ce qui permettait une progression rapide.« 

Avais-tu des cours avec des enseignants chercheurs ?

Oui, notamment sur les cours de mécanique. Je trouvais les cours bien adaptés avec une alternance de cours magistraux ; travaux dirigés et travaux pratiques. Le tout afin de mettre en pratique ce que l’on apprenait en cours. En plus les enseignants chercheurs avaient des connaissances poussées sur les sujets que l’on traitait en cours et en TP ce qui permettait une progression rapide.

Comment étais-tu accompagné ?

L’accompagnement était très progressif. En cours magistraux, nous étions une trentaine durant les trois premières années. Puis, avec ma spécialisation en Industrie 4.0, les effectifs se sont resserrés à une quinzaine d’étudiants, ce qui facilitait vraiment les échanges.

En travaux dirigés et en travaux pratiques, les groupes étaient encore divisés par moitié. Ce format plus réduit permettait un contact direct et régulier avec les enseignants-chercheurs et les professeurs, rendant l’apprentissage plus personnalisé et l’accompagnement beaucoup plus efficace.

Qu’est-ce que tu appréciais le plus à l’Esta Belfort ?

La proximité avec les professeurs et les intervenants ainsi que la diversité des cours. Cela nous permet de mieux appréhender notre métier en relation direct avec des ingénieurs.

As-tu effectué des stages ?

Oui, à l’ESTA on peut effectuer un stage à chaque année du cursus, et c’est un vrai atout.
Le parcours commence par un stage ouvrier de 3 mois pour se confronter au terrain industriel. Pour ma part, je l’ai réalisé chez TECHNITUBE, une entreprise spécialisée dans les tubes de refroidissement de moteurs.

La deuxième année est consacrée à un stage commercial, toujours sur 3 mois, pour découvrir les fondamentaux du commerce et du marketing industriel. Je l’ai effectué chez Schrader Pacific.

Ensuite vient un stage de 6 mois à l’étranger, pensé pour s’immerger dans une nouvelle culture, progresser en langues et élargir son horizon professionnel. J’ai eu la chance de partir aux Pays-Bas, dans une entreprise de fabrication de goodies pour entreprises.

Enfin, les quatrième et cinquième année se déroulent en alternance, avec un rythme de 2 semaines en entreprise / 2 semaines à l’école. J’ai effectué ces deux années chez Airbus.

LOGO EESPIG (établissement supérieur d'intérêt collectif) avec des lauriers jaunes

Trouves-tu important que l’Esta Belfort soit un EESPIG (Établissement Supérieur d’Intérêt Général) ?

Oui, car cela permet aux étudiants de se rendre compte de la valeur de notre diplôme sur le marché du travail. Lorsque je réfléchissais sur mon orientation, c’était un critère clé pour trouver ma formation, je voulais un diplôme reconnu. L’ESTA Belfort bénéficie en plus grâce à son appartenance au réseau FESIC, d’un gage de qualité qui renforce la reconnaissance du diplôme auprès des entreprises.

Où travailles-tu aujourd’hui ? En quoi consiste ta profession ?

Je travaille aujourd’hui chez Airbus, au siège de Blagnac, en tant que Sales Contract & Administration Manager au sein du Groupe Opérationnel 5. Ce groupe est spécialisée dans la vente de logiciels et de pièces de cockpit destinés aux simulateurs de vol Airbus.

Mon rôle consiste à assurer l’administration commerciale du service et à gérer la relation client : création et suivi des contrats, participation aux négociations, élaboration des offres commerciales et gestion de la facturation. Je m’occupe également du volet financier, notamment le suivi des créances.

En parallèle, je contribue à la communication du service en organisant un salon tous les deux ans : le GO5 Symposium et en menant des études de marché sur les simulateurs de vol et les nouveaux produits.

À quoi ressemble une journée type dans votre métier ?

Ma journée démarre toujours par un bon café ! Je commence généralement par faire le point sur la facturation du mois avec les équipes sales et supply-chain. Ensuite, nous nous réunissons avec l’équipe pour passer en revue les sujets du moment : difficultés, opportunités et avancées sur chaque zone géographique.

L’après-midi est souvent consacré à l’organisation du prochain salon annuel, un temps fort pour notre service. Puis je poursuis aux côtés de notre service juridique sur la négociation d’un contrat avec une compagnie aérienne. Je termine la journée par la création d’offres commerciales et une veille marché pour anticiper les besoins liés aux simulateurs de vol et aux nouveaux produits.

Comment as-tu accédé à ce poste ?

J’ai intégré ce poste dans la continuité de mon alternance. À l’issue de ma formation à l’ESTA Belfort, Airbus était satisfait de mon travail et de mon intégration. J’ai donc entrepris les démarches nécessaires pour être recruté… et l’entreprise m’a confirmé !

Avais-tu imaginé travailler dans l’aéronautique après tes études ?

Oui, absolument. L’aéronautique est une passion qui remonte à l’enfance : mon père pilotait un petit avion ULM, ce qui m’a très tôt plongé dans cet univers. Travailler dans ce secteur s’est donc imposé comme une évidence au moment de choisir mon avenir professionnel.

Qu’est-ce qui te plaît le plus dans ton métier ?

Ce qui me motive au quotidien, c’est d’abord la dimension internationale du poste. Je collabore avec des commerciaux basés dans toutes les régions du monde, et l’anglais est la langue de travail, ce qui enrichit énormément l’expérience professionnelle. J’apprécie aussi particulièrement l’organisation du salon, un moment clé qui offre un contact direct avec nos clients et donne une dimension très concrète et relationnelle à mon métier.

Quels conseils donnerais-tu à des jeunes qui souhaitent faire de l’ingénierie commerciale ?

Soyez toujours curieux ! Apprendre de nouvelles choses est essentiel afin de rester flexible car le monde change très vite, d’autant plus aujourd’hui. Je recommande aussi vivement de vivre une expérience à l’étranger : elle ouvre l’esprit, renforce les compétences linguistiques – surtout en anglais, devenu incontournable – et offre une vraie maturité professionnelle. Enfin, plongez tôt dans le monde de l’entreprise. Stages et alternances permettent de comprendre concrètement comment fonctionne une organisation, un aspect souvent très abstrait à la sortie du lycée.

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