LOGO de l'Union Professionnelle de l'Enseignement Supérieur. Il est orange avec un puzzle à côté

L’Union professionnelle de l’enseignement supérieur (UPES), organisation patronale de l’enseignement privé organise sa 3e journée de prospective sociale. Cette année, la journée aura pour thème : « Nos métiers dans l’enseignement supérieur en 2030, ça commence aujourd’hui ! ». Elle se déroulera le mardi 2 décembre au sein de l’IPAG Business School à Paris. Un programme riche pour mener à bien les réflexions sur les grandes transitions dans l’enseignement supérieur.

Qu’est-ce que la journée de prospective sociale ?

Créées en 2023, les Journées de Prospective Sociale (JPS) organisées par l’UPES ont pour vocation d’alimenter le dialogue social au sein de la Branche Professionnelle EPI. Elles s’appuient sur une journée complète d’échanges et de réflexion collective.

LOGO de la journée de prospection sociale de l'UPES. On y voit une institution politique et un graphique avec noté 2030

Au programme : interventions d’experts, tables rondes et ateliers collaboratifs. Ces temps forts permettent de faire émerger des propositions au sein de groupes de travail dédiés. Ces contributions deviennent ensuite des repères pour les discussions paritaires et les travaux menés tout au long de l’année.

Les JPS ont ainsi pour ambition de créer une dynamique constructive entre tous les acteurs de la branche, au service de l’ensemble des parties prenantes – notamment en lien avec l’Observatoire des métiers et des compétences et les actions menées avec l’OPCO AKTO.

Se projeter vers 2030 : comprendre et anticiper les grandes transitions

Pour cette 3ᵉ édition des JPS, une réflexion sera portée sur les grandes transitions qui transforment aujourd’hui les organisations de l’enseignement supérieur.

  • Avec l’aide de l’APEC et des participants, l’UPES se projettera à l’horizon 2030 afin d’explorer différents futurs possibles : évolution du rapport au travail, effets des transformations démographiques, écologiques ou encore numériques.
  • L’événement sera également l’occasion de revenir sur les avancées menées depuis un an et d’ouvrir de nouveaux axes de réflexion, notamment autour des usages et des impacts de l’Intelligence Artificielle dans les organisations.

Programme de la matinée : Le travail change et change encore…

L’APEC ouvrira la journée par une conférence permettant de décrypter les transformations majeures qui touchent aujourd’hui l’enseignement supérieur privé. La matinée sera consacrée à identifier les tendances qui émergent et à réfléchir collectivement aux adaptations possibles via le dialogue social.

Dans un contexte où de nombreux établissements renégocient leurs accords de télétravail (hérités de la période Covid), les organisations font face à des évolutions profondes : mutation des modes de travail, montée du coworking, brouillage des frontières entre vie pro et vie perso, et transitions technologiques rapides.

Dès 2022, l’APEC a engagé une réflexion sur ce que pourrait devenir le travail en 2030. Ses travaux mettent en lumière quatre grands enjeux :

  • l’impact des technologies (IA, automatisation, robotisation) ;
  • la réorganisation du travail (télétravail, flexibilité, nouvelles relations managériales) ;
  • la quête de sens des jeunes générations, attentives aux enjeux sociétaux ;
  • l’émergence de nouveaux métiers, exigeant formation continue et adaptabilité.

Pour éclairer ces mutations, l’APEC a élaboré plusieurs scénarios prospectifs : un monde ultra-connecté soulevant des questions d’équilibre de vie ; un modèle où la transition écologique devient centrale ; un futur misant sur les compétences humaines ; ou encore un marché du travail plus polarisé, nécessitant davantage d’inclusion et d’accès à la formation.

L’enjeu est clair : comprendre ces trajectoires pour aider les établissements et leurs salariés à anticiper et à agir dès aujourd’hui.

Programme de l’après-midi : la vague de l’IA nous submerge-t-elle ? 

En décembre 2024, une première journée avait été consacrée à l’impact de l’Intelligence Artificielle dans les établissements. En écho aux tendances repérées par l’APEC, il est rapidement apparu nécessaire d’approfondir la réflexion face à l’accélération des technologies.

Les questions restent nombreuses : quels usages de l’IA pour les salariés ? Pour les établissements ? Quels effets sur les compétences et les métiers ?

Un constat ressort : l’IA s’est diffusée de manière informelle, sans cadre officiel, dans nos organisations, portée spontanément par les étudiants et les salariés. Ce phénomène connu sous le nom de « Shadow IA » crée des risques et appelle un cadre clair. L’INRIA et Datacraft proposent d’ailleurs une méthode pour transformer ces pratiques dispersées en intelligence collective, puis en véritable capital stratégique.

Si certaines fonctions – communication, marketing, supports – connaissent des mutations similaires à d’autres secteurs, l’impact de l’IA sur le cœur de métier éducatif est plus profond. De nombreux établissements expérimentent déjà, mènent des enquêtes et partagent leurs avancées.

Ces expériences, ainsi que leurs enseignements, seront présentés aux participants pour nourrir la réflexion commune.

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