La 36ème enquête de l’Observatoire des Ingénieurs et Scientifiques de France (IESF) est basée sur plus de 44 000 réponses, cette étude annuelle dresse un tableau complet de la situation professionnelle des diplômés ingénieurs et scientifiques en France.

Elle révèle cette année une profession en quasi plein emploi avec un taux de chômage inférieur à 3% pour les 30-54 ans. ​ En 2024, la France comptait 1,2 million d’ingénieurs et scientifiques, dont plus d’un million en activité. ​ Le salaire brut médian annuel des ingénieurs s’élève à 67 000 €, en hausse de 4,7% par rapport à 2023. ​

Le parcours pour devenir ingénieur : classe prépa ou post Bac ?

La majorité des étudiants en école d’ingénieurs intègre son école après une classe préparatoire (55%). Ce chiffre est en baisse de 2 points par rapport à l’an dernier. 20% des étudiants en école d’ingénieurs intègrent une école directement après le baccalauréat et 17% après un diplôme de niveau Bac+2 ou Bac+3 (DUT, BTS ou autre). Ce chiffre est stable par rapport à l’an dernier.

L’apprentissage et l’alternance en plein essor chez les élèves ingénieurs

90% des ingénieurs ont obtenu leur diplôme en formation initiale sous statut étudiant et 5% en formation initiale en apprentissage ou en alternance.

Parmi les différents cursus proposés aux étudiants ingénieurs, l’apprentissage et l’alternance sont en plein essor : 16% des diplômés de moins de 30 ans ont choisi ce parcours contre 8% des diplômés de 30 à 39 ans et 4% des diplômés de 40 à 49 ans.

49% des ingénieurs ayant choisi l’apprentissage ou l’alternance le font pour un parcours équilibré entre théorie et pratique et 25% pour obtenir un financement de leurs études.

Les spécialités les plus choisies dans sa formation d’ingénieur

À l’issue de la 1ère formation d’ingénieur, les filières généralistes et l’électronique, les télécommunications, l’informatique, le génie logiciel et la cybersécurité sont les plus représentées avec 20%, suivies par la mécanique, la production et la productique avec 17%.

Le double diplôme après la formation d’ingénieur : un atout complémentaire

Parmi les ingénieurs, 9% sont également titulaires d’un Doctorat, 8% ont un second diplôme d’ingénieur et 18% ont un Master 2. 74% des ingénieurs ayant un double diplôme estiment que c’est un avantage dans leur carrière, avec de fortes disparités selon le deuxième diplôme.

Ingénieur : une insertion professionnelle rapide et un quasi plein emploi

44% des ingénieurs sont embauchés avant leur diplôme et 33% en moins de trois mois. En 2024, les ingénieurs sont souvent embauchés en CDI dans l’organisme où ils ont effectué leur alternance, apprentissage ou stage (27%).

Un intérêt croissant des jeunes pour le tertiaire et une baisse d’attractivité pour l’industrie

L’analyse de la répartition des ingénieurs pour les deux dernières promotions diplômées montre des mouvements très semblables à ceux de 2023. Les sociétés d’ingénierie et bureaux d’études étant très attractifs, les jeunes diplômés se dirigent souvent vers ceux-ci. Au niveau des services et domaines, les postes liés aux études et à la recherche accueillent souvent les nouveaux diplômés.

Des recrutements importants dans le secteur de l’industrie et du tertiaire

En 2024, le secteur de l’industrie reste très dynamique avec 57 308 recrutements, dont 41 765 rien qu’en France, illustrant son rôle central dans l’économie. Par ailleurs, le secteur des autres activités tertiaires a également connu une dynamique notable avec 32 248 recrutements, dont 23 281 en France, soulignant l’importance croissante des services diversifiés. Les ESN (entreprises de services du numérique) constituent également d’importants recruteurs avec 9 784 recrutements.

Les secteurs de l’agriculture sylviculture et pêche, de l’énergie, et de l’eau/environnent représentent 16154 recrutements, soit près de 11%.

Une féminisation du métier d’ingénieur qui se poursuit

Comme en 2023, les femmes poursuivent leur avancée dans le monde ingénieur. Cependant, des disparités persistent, notamment en termes de rémunération et de secteurs d’activité.

L’agriculture, la sylviculture et la pêche sont les secteurs avec le taux de femmes ingénieures le plus élevé (60%), suivi de l’eau et l’environnement (44%) et des activités tertiaires (35%).

Autre Focus de l’enquête IESF

49% des ingénieurs se répartissent sur 15% du territoire de la France métropolitain, principalement en Île-de-France et Auvergne-Rhône-Alpes. ​

Le télétravail, pratiqué par une majorité, est perçu comme un facteur de liberté, bien qu’il puisse réduire le sentiment d’appartenance en entreprise.

L’éthique arrive en deuxième position des préoccupations liées à l’IA, juste après les risques de sécurité.

Par ailleurs, 75% des ingénieurs du secteur aéronautique perçoivent une croissance dans l’aérospatial.

Pour en savoir plus sur la 36ème enquête de l’Observatoire des Ingénieurs et Scientifiques de France

X