Dans la perspective de l’élection présidentielle, la préoccupation majeure des Français demeure la situation économique et sociale de notre pays. Quelles solutions proposer pour répondre aux inquiétudes des Français ? Si l’éducation est un thème abordé par les programmes des candidats à l’élection présidentielle, elle relève davantage d’un exercice obligé, que d’un véritable engagement envisagé comme une partie de la solution à ces préoccupations.

Un enseignement supérieur performant est pourtant fondamental pour l’avenir de notre pays. Il contribuerait notamment à :
–          réduire le chômage et à créer des emplois très qualifiés ;
–          relancer un ascenseur social en panne ;
–          créer des activités nouvelles, à haute valeur ajoutée, et une croissance future ;
–          favoriser le rayonnement économique, culturel et politique de la France.

Les propositions actuelles sont loin d’être à la hauteur des enjeux. Il y a de quoi s’en désoler car l’enseignement supérieur français doit répondre à un triple défi :
–          Un défi quantitatif et financier : accueillir à minima plus de 335.000 étudiants d’ici 2024, soit un coût d’environ 4 milliards d’euros.
–          Un défi qualitatif : réduire le taux d’échec en licence (actuellement seuls 27,5% des étudiants obtiennent leur licence en 3 ans) et favoriser l’insertion professionnelle des étudiants
–          Un défi en matière d’ouverture sociale : contrairement aux apparences l’enseignement supérieur français n’est pas accessible à tous, notamment aux jeunes aux ressources les plus modestes.

Si la France veut progresser et non régresser sur l’échiquier mondial, si elle veut améliorer la qualité de son enseignement supérieur et réussir à accueillir a minima plus de 335.000 étudiants[1] supplémentaires dans les meilleures conditions, elle doit mettre en œuvre un plan ambitieux et cesser d’envisager des « mesurettes » qui ne feront que garantir la poursuite de la spirale négative actuelle.
Pour que l’enseignement supérieur français relève les défis auxquels il est confronté, la FESIC recommande :
–          Un choc de financement pour avoir les moyens d’une politique ambitieuse ;
–          Un choc de responsabilisation pour que l’ensemble des acteurs concernés, publics comme privés, déploient tous les efforts requis ;
–          Un choc d’efficience pour que les missions de service public de l’enseignement supérieur soient assurées en visant le plus haut niveau qualitatif pour un coût modéré.

[1] Ministère de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la recherche, Projections des effectifs dans l’enseignement supérieur pour les rentrées de 2015 à 2024, Note d’information n°1, Février 2016.

Pour plus d’informations : FESIC_Proposition-Triple Choc_04012017

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